L'Arménie, terre chrétienne
Selon la Bible, l'Arche de Noé s'échoua au sommet du mont Ararat. Le petit-fils de Noé, Hayk, donna son nom au pays : Hayastan.
Ses descendants, les Arméniens, s'appellent toujours entre eux les Hays.
L'Arménie fut la plus petite des 15 républiques de l'URSS et n'occupe plus aujourd'hui qu'une-faible partie de l'Arménie historique. Les Arméniens vécurent une histoire mouvementée, parsemée d'invasions, de destructions et de massacres. Mais l'opiniâtreté de ce peuple, accroché à sa terre, malgré les conditions ingrates d'une région montagneuse très accidentée, chaude et humide à l'est, très sèche au-delà du lac Sevan (1.300 km') jusqu'au pied de l'Ararat (5.156 m, en Turquie), lui a permis de conserver intactes sa culture et sa foi.
L'Arménie, c'est aussi deux capitales : Erevan et Etchmiadzin.
La capitale politique, Erevan, connaît une progression constante de population et draine la plus grande partie des industries locales. Le reste du pays, parsemé de sites historiques, de monastères ou d'églises dont les plus anciennes datent du Vième siècle, demeure très agricole.
Ville moderne construite en tuf, une pierre volcanique de couleur rose, Erevan est fière de ses musées, principalement du Maténadaran (Bibliotèque Nationale) qui conserve des milliers d'antiques et précieux manuscrits enluminés.
Etchmiadzin demeure cependant la capitale spirituelle, étant le siège du Catholikos des Arméniens.
L'Arménie peut se vanter d'être le premier Etat au monde à avoir adopté le christianisme comme religion officielle. Cela se passait en l'an 301. 80 ans avant l'Empire Romain! De doctrine monophysiste, c'est-à-dire ne reconnaissant que la nature divine du Christ, et non la nature humaine, l'église arménienne n'est ni orthodoxe, ni catholique.
Malgré les terribles massacres de 1915, le premier génocide du XXe siècle, malgré une soviétisation totale d'une partie de leur territoire en 1920, les Arméniens, solidement attachés à leur religion, leur culture et leur langue, ont continué à sauvegarder leur personnalité soit en diaspora, soit en république socialiste soviétique d'Arménie.
Les conditions de vie difficiles dans ce pays de rocaille aux hivers polaires et aux étés brûlants ont façonné le caractère des Arméniens : patients et travailleurs. Dans leur lutte incessante contre les envahisseurs, ils ont acquis aussi le sens de l'entraide et le patriotisme.
Ajoutons-y une fabuleuse hospitalité !