Roger Kasparian le photographe des Stars, parti rejoindre les stars des photographes dans les étoiles., est enterré à Théoule face à la Méditerranée.

L'église apostolique arménienne de Paris était pleine : la famille et les amis du photographe Roger Kasparian , venus lui rendre un dernier hommage .

Des personnalités : Armen Pétrossian (président de la société) , Sarkis Bédoïan, Ara Toranian (co-président du CCAF), Alexis Govciyan (municipalité du 9ème) , la maire du 9ème Mme Burkli, l'ambassadrice d'Arménie Hasmik Tolmadjian,  Minas Melkonian (Anacra) , Jean Eckian producteur acteur, Haïg Sarkissian directeur du Tebrotzassère (l'école de Mélinée Manouchian), Michel Pazoumian (Le Fonds Arménien de France) , le pasteur René Léonian,, le producteur tv Charlie Sansonetti,, 

les photgraphes : Jean Eckian , Jean-Manoug Yérémian, Krikor Djirdjirian

 Incroyable d'imagnier que celui qui immortalisait tous les événements : expos, fêtes, cérémonies, ..ne serait plus là pour poser son regard tendre et amusé sur chaque sujet.

Roger Kasparian est enterré, (avec la prière d'un prêtre arménien envoyé par Sarkis Bédoïan) ,  à Théoule face à la Méditerranée .

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L'hommage de Lydia Kasparian, sa fille :

J’ai toujours entendu une quantité d’éloges sur les talents de photographe de mon père, sur ce don de l’art du portrait qu’il maîtrisait si naturellement. D’ailleurs, il disait de lui-même : JE SUIS PHOTOGRAPHE DE NAISSANCE.

Mais ce que beaucoup de gens ne savaient pas c’est qu’il n’était pas QUE photographe.

C’était d’abord un autodidacte comme on n’en fait plus. Il a arrêté le Lycée Voltaire en classe de 5ème et est immédiatement allé travailler. Il s’intéressait à tout. En développant dans la pénombre du labo photo familial, le fameux Studio Boissière, il écoutait par exemple les cours de Jankelevich de Radio Sorbonne, et puis France Culture.

Il était passionné d’histoire, de philosophie, d’art. Il nous emmenait le dimanche au Musée du Louvre, à une époque où les sorties culturelles étaient réservées à une élite. Il adorait la musique classique et tout particulièrement Jean-Sébastien Bach. Il lisait et écrivait beaucoup.

Pendant les années 60, , cette belle époque, il a photographié toutes les stars de la chanson française et internationale ainsi que du cinéma. Aznavour a toujours été pour lui un modèle exceptionnel, l’Arménien qui guidait les Arméniens.

A ma naissance, mon père a décidé de changer de cap et s’est mis à construire des maisons. Jusqu’à obtenir l’Agrément en Architecture de l’Ordre des Architectes. Architecte! Quel exploit pour quelqu’un qui a arrêté ses études à 14 ans !

Pendant 15 ans, il a construit des pavillons et à 42 ans il a décidé une nouvelle fois de tout lâcher pour construire sa propre maison de ses mains au bord d’une falaise. Il y a consacré 17 ans de sa vie en travaillant tout seul, jour et nuit, avec une ténacité hors du commun. Il a creusé les fondations avec la pelle et la pioche, coulé des dalles en béton, monté des murs en parpaings, façonné des colonnes… Pendant 17 ans.

Malheureusement, ce beau rêve n’a pu aboutir car nous avons grandi trop vite.

Il a décidé de revenir à Paris en 1995 au décès de sa mère et c’est alors qu’il a consacré sa vie à photographier la communauté arménienne. Il était partout avec son appareil photo, vous l’avez tous croisé.

Et aujourd’hui, je réalise que mon père a su reconstituer une belle et grande famille : elle est là devant mes yeux.

En effet, mon père comme beaucoup d’enfants de survivants du génocide se sentait orphelin. Pas d’oncles, pas de grand-parents, pas d’arbre généalogique. Il avait juste son père Varaztade, sa mère Hasmig et son petit frère Jacques. Varaztade est décédé à l’âge de 59 ans des suites du coup de couteau qu’il avait reçu lors du génocide en 1915. Un an plus tard, c’est Jacques, le frère de mon père qui meurt dans un accident de voiture à l’âge de 30 ans. Doublement orphelin, mon père ne s’en est jamais remis.

Mais ses amis, sa nouvelle famille, ses enfants, ses petits-enfants, ses arrières petits enfants lui ont néanmoins apporté beaucoup de bonheur et réciproquement.

Ara Toranian, tu as connu mon père qui a travaillé avec toute l’équipe de Nouvelles d’Arménie pendant 30 ans, tu étais comme un cousin pour lui, Raffi Bakian comme un frère, vous échangiez toutes les espiègleries, Bardig, tu étais son fils adoptif, Djirdjir, Jean Yerémian, Jean Eckian, notre grand sympatique, vous étiez ses compagnons de terrain, Hovhannès Guevorkian , il vous a connu tout jeune, et Madame Hasmig Tolmadjian, sa chère Ambassadrice pour qui il avait tant d’admiration. Kristina Aznavour et son affection filiale partagée, Delphine Burkli avec qui il a immédiatement sympathisé, Monseigneur Khatchatryan, qu’il a rencontré à son arrivée en France, et Alexis Govcyan, Sassoun, Sarkis Bedoian avec qui il avait plusieurs projets, Jean-Louis Rancurel, Arto,  bien sûr Kheir, tu étais le fils qu’il a toujours voulu, et Haïg , mais je ne pourrai citer tout le monde et j’espère que vous ne m’en voudrez pas.

Je dirai juste un mot pour nos enfants et nos petits-enfants, Mona, Maya , Miel, Kalyne, Norvan, Shona, Eden, Amélia, Nicolas, Nelta, Alicia, et puis, Elina, Lune, Almé, Pierre et Elodie : vous êtes la relève, prenez exemple et n’oubliez pas : un être exceptionnel s’en va, vous avez eu un grand-père hors du commun,  drôle, intelligent, charmeur, un homme épris de liberté, un libre-penseur, un artiste, il jouait à chat, aux patins à roulette, on le sollicitait pour des conseils à toute heure du jour et de la nuit, et il s’amusait de cette vie grouillante autour de lui.

Ces derniers temps il passait son temps à citer ces vers, Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie!

Mais il est mort très aimé avec son appareil photo, en voyage, en pleine action, et il avait encore pleins de projets et d’idées en tête.

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L'hommage de Haïg Sarkissiandirecteur du Tebrotzassère (l'école arménienne de la résistante Mélinée Manouchian)

  : 

Ni lui ni ses filles n'ont eu la chance et les
conditions nécessaires pour fréquenter les
écoles arméniennes. Cette douleur le rendait
nerveux, c'est pourquoi il souhaitait vraiment qu'au
moins ses petits-enfants puissent profiter de
cette occasion. Heureusement, les 12 petits-
enfants y sont allés et fréquentent actuellement
un collège le Tebrotzassère ("qui aime l'école" en arménien). En me voyant, il me
disait :  " Comment vas-tu ? Que fais-tu ? Où
vas-tu ? &  il ajoutait : " Ma mère disait toujours
cela. & Il aimerait ensuite savoir si ses petits-
enfants ont commencé à parler et à chanter en
arménien.
À partir de 2019, il a commencé à visiter les
régions d'Arménie, photographiant la nature et
les hauts plateaux arméniens, les églises et les
khachkars (croix de pierre), la vie et le mode de vie des gens, la
tristesse et la joie. Vous avez immortalisé leur
beauté avec des photos. Roje (Roger)avait une
perception originale de la photographie. Il était
attentif aux nuances de couleurs, au contraste
de la lumière et du soleil.
En 2020, après la guerre d'Artsakh, il se rend
en Artsakh avec sa fille aînée LYDIA pour
documenter les ruines et les monuments historiques de la guerre. Ces photos sont
exposées aujourd’hui comme un témoignage de
cette étape difficile de l’histoire du peuple
arménien.
La documentation photographique permet non
seulement de confirmer les événements, mais
aussi de diffuser largement l'information.
Mercy Rose… et Mercy Lydia.
L'année dernière, ils ont photographié la région
frontalière du Syunik et les environs du Haut-
Karabakh, rencontré des soldats d'autodéfense,
dans le but de préserver la vérité sur les
monuments arméniens d'Artsakh avant leur
destruction par l'Azerbaïdjan. gardez notre
vérité.
Le titre de l'exposition de photos consacrée à la
frontière arménienne était « Avant que ça arrive,
avant que ça arrive ».
La documentation photographique réalisée par
lui a permis non seulement d'enregistrer
l'événement, mais aussi de demander au fisc de
les citer.
Le photographe Roger a pu donner une éternité
à des milliers de situations grâce à l'outil
photographique du moment court.

Éclairer les informations,
Éclairer la vérité
Illuminer l'événement, Illuminer les pensées.
Éclairer la documentation du patrimoine
historique et culturel du peuple arménien.
Ces versets de la Bible me viennent à
l'esprit…& "Vous êtes la lumière du monde……..
alors que votre lumière soit brillante devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes actions et
glorifient l'Éternel, notre Père. qui êtes au ciel. »
Que Dieu éclaire votre âme dès maintenant,
cher Roger..Cher maître.

 

 

en arménien :

 

Համեստ, համբերատար, հանգիստ բնաւորութեամբ Ռ.Գ.այլեւս մեզի հետ չէ։ Միշտ պիտի յիշենք զուսպ, մեղմ, բայց միեւնոյն ժամանակ կրքոտ, սուր հայացքով լուսանկարիչի իր կերպարը:

Ռօժէ Գասպարեանը իր 86 տարիներուն 76- ը նուիրած էր  լուսանկարչութեան:

Անոր դիւանին «արխիւին» մէջ կան հարիւր հազարէ աւելի լուսանկարներ: Իւրաքանչիւր  լուսանկար կ’արտայայտէ պատմութիւն մը, եղելութիւն մը, կը փոխանցէ յոյզ մը, վաւերագրական ճշմարտութիւն մը:

Ռօժէ Գասպարեան ծնած է Փարիզ 1938 թ-ին լուսանկարիչի ընտանիքի մէջ: Հայրը՝ ծագումով Սամսունցի էր։ Հիւսիսային Թուրքիոյ հայաբնակ այս նաւահանգիստի հայերն ալ  ենթարկուեցան բռնագաղթի ու կոտորածի։ Մայրը Էրզրումցի էր։ 1915 թ.ի Ցեղասպանութեան հետեւանքով երկուքն ալ որբացած՝ հաստատուեցան  Ֆրանսա: Ռօժէ  Գասպարեան, հօրմէն ժառանգած արհեստը կարողացաւ հասցնել արուեստի մակարդակի, արժանանալով միջազգային հասարակութեան գնահատանքին։ 

Ծնած օրէն լուսանկարչական գործիքը «քամերան» անբաժան եղած է իրմէ: Չես կրնար պատկերացնել վարպետ Ռոժէն առանց անոր։ Ռօժէն միշտ կ’ըսէր, որ  լուսանկարչական գործիքը «քամերան» բաց պատուհան է դէպի աշխարհ։ Այսպէս ալ, շաբաթ մը առաջ, Վրաստանի Ախալցխայի քաղաքին մէջ երբ հոգին աւանդեց, գործիքը, քամերան, կողքին էր։ 

Ռոժէն լուսանկարչական ասպարէզին մէջ սկսաւ զարգանալ 60 – ական թուականներէն,  երբ դեռ երիտասարդ՝  դարձաւ այդ ժամանակի ֆրանսական եւ անկլոսաքսոն երաժիշտ – դերասաններու լուսանկարիչը: Կը կրկնէր, որ մեծանուն  Շարլ Ազնաւուրը եղած է իր գեղարուեստական ասպարէզին փարոսը, որ լուսաւորած է իր լուսանկարչական ուղին։ 

Վերջին 25-30 տարիներուն, իբր լուսանկարիչ – թղթակից, աշխատակցեցաւ ՀԱՏԿԱՊԷՍ ՆՈՒՎԵԼ Տ’ԱՐՄԷՆԻին ամսագիրը, ինչպէս նաեւ ֆրանս արմէնիին եւ այլ ընկերակցութիւններուն խնդրանքով: Այս առթիւ, նկարեց  ֆրանսահայ համայնքին կարեւոր դէպքերը, պատմական իրադարձութիւնները, հանդիպումներն ու մշակութային տարբեր միջոցառումները։ Գասպարեան՝ իր լուսանկարչական մեքենայով դարձաւ անբաժան մասնիկը համայնքի պատմութեան:

Հայասէր էր առանց աւելորդ դրօշակներ ծածանելու եւ շեփորներ հնչեցնելու:

Ոչ ինք, ոչ ալ դուստրերը  – աղջիկները , բախտն ու պայմանները ունեցան հայկական վարժարաններ յաճախելու։ Այդ ցաւը զինք անհանգիստ կը պահէր, հետեւաբար  շատ կը փափաքէր, որ գոնէ թոռնիկները վայելեն այդ առիթը։ Բարեբախտաբար, 12 թոռները յաճախեցին եւ կը յաճախեն Դպրոցասէր վարժարան: Զիս տեսնելով կ’ըսէր.  «ինչպէ՞ս ես, ի՞նչ կ’ընես ո՞ւր կերթաս» ու կ’աւելցնէր՝  «մայրս միշտ այսպէս կ’ըսէր»: Ապա կ’ուզէր գիտնալ՝ արդիոք թոռները սկսա՞ծ են խօսիլ եւ երգել հայերէն: 

2019- էն սկսեալ սկսաւ այցելել Հայաստանի շրջանները, լուսանկարելով հայկական բնութիւնն ու լեռնաշխարհը, եկեղեցիներն ու խաչքարները, ժողովուրդին կեանքն ու կենցաղը, տխրութիւնը, ուրախութիւնը: Նկարներով պատկերներով յաւերժացուց անոնց գեղեցկութիւնը։ Լուսանկարչութեան նկատմամբ Ռօժէն ունէր ինքնատիպ ընկալում։ Ան  ուշադիր էր գոյնային երանգներուն, լոյսի եւ շուքի հակադրութեան:

 2020-ին, արցախեան պատերազմէն ետք իր աւագ դստեր ԼԻՏՅԱՅԻն հետ մեկնեցաւ  Արցախ, վաւերագրելու պատերազմի աւերածութիւններն ու պատմական յուշարձանները: Այդ լուսանկարները մինչեւ այսօր կը ցուցադրուին իբր վկայութիւն հայ ժողովրդի պատմութեան ծանր հանգրուանին։ Լուսանկարչական փաստագրումը, հնարաւորութիւն կուտայ ոչ միայն հաստատելու իրադարձութիւնները, այլեւ լայնօրէն տարածելու տեղեկութիւնը։ 

Մերսի Ռոժէ…… եւ մերսի լիտիա:

Անցեալ տարի, լուսանկարեցին յատկապէս Սիւնիքի սահմանային շրջանը եւ Լեռնային Ղարաբաղի շրջակայքը, հանդիպեցան ինքնապաշտպանութեան զինուորներու, նպատակ ունենալով Ատրպէյճանի կողմէ Արցախի հայկական յիշատակներուն ոչնչացումէն առաջ անոնց իրական տեսքին փաստը պահել. պահել մեր ճշմարտութիւնը: 

Սահմանային Հայաստանի նուիրուած լուսանկարներու ցուցահանդէսի խորագիրն էր ՙՆախքան որ տեղի ունենայ, avant que ca arrive՚.

Իր կատարած լուսանկարչական փաստագրումը հնարաւորութիւն տուաւ ոչ միայն ամրագրելու իրադարձութիւնը, այլեւ ի պահանջել հարկին՝ զանոնք  վկայակոչելու։ 

Լուսանկարիչ Ռօժէն, կարճ ակնթարթի լուսանկարչական գործիքին միջոցով կրցաւ հազարաւոր իրավիճակներու յաւերժութիւն շնորհել.

Լուսաւորելով տեղեկութիւնը, 

Լուսաւորելով ճշմարտութիւնը,

Լուսաւորելով իրադարձութիւնը,       Լուսաւորելով յոյզերը:

Լուսաւորելով հայ ժողովրդի պատմամշակութային ժառանգութեան վաւերագրութիւնը։

Աստուածաշունչէն այս տողերը միտքս կու գայ …« Դուք էք աշխարհի լոյսը ………այնպէս թող լուսաւոր է ձեր լոյսը մարդոց առջեւ, որ տեսնեն ձեր բարի գործերը ու փառաւորեն ՏԷՐԸ ՄԵՐ Հայրը որ երկինքն է»:

Թող հիմա ալ Աստուած հոգիդ լուսաւորէ,   …. սիրելի  Ռ . ….Սիրելի վարպետ:

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photo : Roger Kasparian

L'hommage de Raffi , Régis Bakian (membre d'Aznavour Pour l'Arménie / ex-trade-mark Manager Universal Music) :

Gentil, aimable, bienveillant , doux , sont les mots qui reviennent le plus souvent quand on demande à ses amis .D'autres disent 
qu'il est  "modeste". D'autres encore le disent "simple" 
Simple Roger Kasparian? En fait c'est quelqu'un de peu ordinaire que Roger Kasparian .

Enfant du génocide arménien (il y perd un parent), il en parle très peu . Juste une fois devant les caméras de TF1 où il 
est invité ,grâce à Alexis Govciyan, 
un dimanche soir au 20 h de Claire Chazal (11 millions de télespectateurs en ce temps-là) juste avant le grand film 
Mais à peine l'évoque-t-il Roger . Car il est pudique Kasparian.

Son père Varazdat a créé le studio photo Boissière , alors c'est décidé Roger sera photographe.

Il va photographier tous les artistes, français (Aznavour bien sûr, Gainsbourg, Françoise Hardy..Frank Alamo, Sylvie Vartan
) et internationaux (les Beatles , les Rolling Stones , les Who , Marianne Faithfull., Ray Charles …)

Puis une fois qu'il a fait les tirages , il va hanter les maisons de disques pour vendre ses photos , espérant qu'on en 
fasse des pochettes de disques.

Et aussi les magazines , les journaux.

Simple , Roger Kasparian ? Il s'intéresse à l'immobilier . Il s'improvise architecte .Il dessine des plans .Il achète , rénove, 
revend. Il fabrique une maquette .

Il achète ainsi à Théoule sur mer , à côté de La Napoule, sur la côte d'Azur , . Son voisin c'est Pierre Cardin. Théoule

il va y être enterré jeudi , face à la Méditerranée.

Simple Roger Kasparian ? Il s'intéresse aux Arméniens , au moindre événement communautaire arménien, il les fait tous .

C'est là que je le rencontre . On a connu les mêmes artistes : moi en travaillant pour Eddie Barclay (disques Barclay) 
lui derrière son appareil photo.

alors on se raconte nos anecdotes .On rit . Il m'appelle chaque semaine "alors qu'est-ce qui se passe à Paris?" et on se
 retrouve au moindre événement , la moindre expo, la moindre fête.

Simple Roger Kasparian ? Il découvre l'Arménie , la photographie sous tous les angles, entre autres pour Nouvelles d'Arménie Magazine : .Ara Toranian écrit de lui qu'il est intelligent , ironique. Car Roger pose une regard amusé ,moqueur parfois, sur ses contemporains.

Il a des projets : il photographie les "sans domicile fixe" : il l'appelle  "Les Misérables" :  C'est le Victor 
Hugo de la photo.

Il photographie des dizaines de jambes qui marchent : il l'appelle "la république en marche"

Il part en Géorgie avec sa fille Lydia, et son petit-fils Norvan , tous les deux photographes.

Le directeur du Tebrotzassère (l'école de Mélinée Manouchian)  Haïg Sarkissian m'appelle : Roger est mort à la frontière
 arménienne. Je pleure.

Les 4 filles, et les petits-enfants de Roger Kasparian vont perpétuer sa mémoire ….

Nous on va penser quelquefois à notre ami , Roger Kasparian photographe.

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Roger Kasparian : un grand photographe 

Roger Kasparian et Françoise Hardy dans les années soixante, sur la côte d'Azur.
 (Archives Kasparian) Roger Kasparian et Françoise Hardy dans les années soixante, sur la côte d'Azur. (Archives Kasparian)

Roger Kasparian, a réalisé à partir de 1962 des milliers de photos de grandes icônes musicales. En noir et blanc & en couleur. Des clichés précieux pris lorsque ces artistes étaient encore méconnus .

Des photos parfaites, aux cadrages soignés, pris sur le vif, témoignent des jeunes Rolling Stones, Who, Stevie Wonder, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Marianne Faithfull, John Coltrane et Charles Aznavour. Saisis dans la rue, à Paris, sur scène, chez eux, dans des hôtels, à l'aéroport, dans des tour-bus ou au restaurant. 

La Snap Gallery de Londres, spécialiste des clichés rares du rock'n'roll, lui consacre une première exposition d'une quarantaine de clichés  Deux expositions suivent en France : à Lyon et à Paris .

Mick Jagger le 18 avril 1965 à l'Olympia.
 (Roger Kasparian) Mick Mike Jagger le 18 avril 1965 à l'Olympia. (Roger Kasparian)

"Je me suis retrouvé en contact avec la vague yéyé un peu par hasard. Ils avaient mon âge. En tant que photographe, j'avais besoin de sujets", reconait Roger Kasparian. "C'était un milieu neuf, pas comme dans le cinéma qui avait déjà un réseau bien établi. Je travaillais en freelance, pour des revues comme "Salut les Copains" ou "Ciné Magazine". Je photographiais les artistes et j'allais ensuite proposer mon travail aux magazines et aux maisons de disques pour les pochettes. 

Roger Kasparian                                                   Philippe Manoeuvre

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Avec quel appareil photo? 
"D'abord avec un Rolleiflex. Puis j'ai acheté un Nikon. Et un Bronica 6-6 avec un objectif 186 à 2,5 qui devait peser un kilo. J'avais en permanence trois boitiers sur moi. A l'époque, il fallait faire de la couleur car elle démarrait et les magazines utilisaient la couleur pour leurs unes et pour certaines doubles pages intérieures à côté d'une majorité de noir et blanc. C'était un procédé nouveau, donc ça me plaisait."

Serge Gainsbourg Place Victor Hugo, hiver 1963.
 (Roger Kasparian) Serge Serge Gainsbourg Place Victor Hugo, hiver 1963. (Roger Kasparian)

"Le personnage le plus intéressant que j'ai 

photographié à cette époque était probablement

Serge Gainsbourg. Il était assez facile de travailler

avec tous ces nouveaux groupes, car nous

étions tous innocents et le but était de faire les

meilleures photos pour eux, mais aussi pour moi."

 

Les artistes : 
"Ils étaient neufs, comme moi. Ils étaient encore inconnus. Avec eux, je pouvais m'exercer, essayer de faire la meilleure photo, sous le plus bel angle. Ils étaient malléables et peu habitués à faire face à l'objectif. J'étais très directif, je leur disais comment et où se mettre. Je ne parlais pas anglais, et du coup c'était un peu compliqué avec les anglo-saxons. Mais j'ai quand même initié Eric Burdon des Animals à la photographie, car il venait de s'acheter un appareil et ne savait pas s'en servir. Je me suis aussi retrouvé seul dans une chambre d'hôtel avec Little Stevie Wonder à le "tripoter" pour lui faire comprendre de quelle façon prendre la pose. Mon père était portraitiste donc je l'étais aussi. Les séances duraient toute une matinée ou un après-midi. Au bout d'un moment, il arrivait que les artistes en aient marre. Ensuite, ils se sont professionnalisés, ils se sont mis à gérer leur image, à prendre des imprésarios…"

"Je n'ai pas fait Bob Dylan,(Robert Zimmerman) c'est mon grand regret", "Je ne comprends pas comment Dylan a pu passer entre les mailles du filet car je faisais tout systématiquement. Y compris en jazz. J'ai fait John Coltrane, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Thelonious Monk, Sony Rollins…" 

Les autres photographes  ? 
'Non, je n'étais pas des leurs. Je venais de la banlieue. J'étais complexé, je me disais qu'ils allaient me jeter. Je n'étais pas soutenu par un magazine. Il fallait jouer des coudes, ruser en permanence pour obtenir des rendez-vous avec les artistes, anticiper sans arrêt. Faire la photo qu'ils n'avaient pas. S'ils étaient tous d'un côté, je me mettais de l'autre pour offrir un autre point de vue."

Les Beatles harmonisent à l'Olympia le 16 janvier 1964.
 (Roger Kasparian) Les Les Beatles harmonisent à l'Olympia le 16 janvier 1964. (Roger Kasparian)

"La photo que j'ai la plus vendue c'est celle avec Romy Schneider et Alain Delon dans une clinique de Neuilly. Je venais pour tout autre chose, et j'ignorais que Romy Schneider était hospitalisée, quand quelqu'un vient vers moi et me dit "C'est vous le photographe de France-Soir ?". Pris de court, je bredouille "oui". Il me dit "suivez-moi" . Il ouvre une porte : Alain Delon. La personne me présente et nous laisse. Delon ,au chevet de Romy me dit, "je fais quoi?". Là je vois une boîte de chocolats sur la table. Je lui dis "donnez-lui des chocolats".

Durant la séance (12 prises de vue), j'avais la trouille que le "vrai" photographe arrive. Mais finalement, personne n'est jamais venu. Le photographe de France-Soir était salarié, qu'il vienne ou pas ne changeait rien à sa fiche de paye. Du coup, j'ai téléphoné à la rédaction de France-Soir pour proposer mes clichés. Le mec du service photo me dit "ok, amène-les" mais c'était sans conviction. J'ai développé les photos et je me suis rendu rue Réaumur . Le type avait les pieds sur le bureau. Il me dit (grosse voix gouailleuse à la Tontons Flingueurs) "Qu'esse t'en veux ?" Je ne savais pas trop, j'ai dit "50 francs". Il m'a dit, "Bon, laisse-les". Le lendemain, ma photo s'étalait en une de France-Soir. J'ai rappelé car j'avais l'impression de m'être fait avoir. Le type m'a répondu "Si tu veux, j'ten donne 200 francs".  Tous les journaux européens m'ont ensuite appelé pour avoir cette même photo. Mais j'avais un peu augmenté mes prix ! …"

Françoise Hardy au parc des Tuileries, en 1967.
 (Roger Kasparian) Françoise Hardy au parc des Tuileries, en 1967. (Roger Kasparian)

 

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"Modeste" diront ses amis , "artiste" diront d'autres.., "le plus grand " sera dit aussi mais tous loueront sa gentillesse et sa bienveillance.

L'association de Cannes a fait un très bel hommage : 

UA CE· 

Roger Kasparian a rejoint les étoiles, lui qui a immortalisé avec tant de talent les étoiles des sixties.

Il était et restera le photographe de la mémoire de « notre ailleurs », de notre Arménie, de notre Artsakh, mais aussi des moments de grâce vécus en Ville de Cannes.

Effacé pour mettre les autres dans sa lumière, Roger était partout.

Il y a quelques jours, il était avec nous à Cannes et immortalisait les moments de grâce que nous vivions tous ensemble lors du flamboyant …

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Yesmine Yardemian                                      Roger Kasparian

                                                            Lydia Kasparian                                   Yasmine Yardemian

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Se amis pleurent , tout simplement.

 

sources : Roger Kasparian, France Télévisions/ Narlian , Régis Bakian

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L'hommage d'Ara Toranian , coprésident du CCAF, directeur de Nouvelles d'Arménie Magazine

Roger Kasparian a eu sur le plan professionnel deux fois deux vies. Celle du photographe et celle du photographié. Celles avec les yéyés, et celle avec les « yan ». Il y a eu l’époque des années 60 ou il tentait de gagner sa vie en « shootant » les stars du moment. Et la période des années 2010, où son travail se voyant reconnu, il s’est retrouvé de l’autre côté de l’objectif.
Depuis que le trésor que constituaient ses archives a été découvert en 2011 par Alexandre Stanisavljevic, collectionneur de vieux disques devenu ensuite son agent, on ne compte plus les articles sur ce portraitiste hors pair et les expositions de ses clichés somptueux sur les idoles du temps : toutes, sans exception, sont passées devant son Rolleiflex puis son Nikon, des plus mythiques groupes de rock, aux plus confidentiels musiciens de jazz, des vedettes mondiales du cinéma aux plus grands artistes de variété. De cette période, il n’y a que Jimmy Hendrix et Bob Dylan, qui ont échappé à son acuité, regrettait-il. Ce qui fait peu au regard des centaines de stars françaises et planétaires dont il a tiré le portrait. Passé lui-même de l’ombre aux spotlight, « l’œil des 60’s », comme on le surnommait, s’amusait de cette situation. Intelligent, ironique, modeste, ce maestro de la chambre noire avait vu défiler trop de célébrités d’un jour pour être dupe de la lumière.
D’autant plus qu’une autre passion l’animait, à laquelle il a consacré les trente dernières années de sa vie : l’Arménie et les Arméniens. Depuis les plus humbles activités communautaires, jusqu’aux paysages sublimes de l’Artskakh, des grandes manifestations du CCAF sur les Champs-Elysées, aux routes occupées du Siounik – dont il a témoigné de la tragédie avec sa sensibilité particulière en se rendant sur place, malgré les risques, il était de tous les fronts. Car de fait, même à l’heure de l’intelligence artificielle, on ne photographie pas depuis son canapé. Ce métier est un sport de combat. Il faut anticiper, être au bon endroit au bon moment, pour saisir l’instant, l’expression, la situation. Et rapporter les images.
Fatalement, c’est donc sur le terrain, à la quête des Arméniens de ce coin perdu d’Akhalkhakie que Roger a trouvé la mort, dans la nuit du 15 février. Parti en reportage avec sa fille Lydia et son petit-fils Norvan, avec lesquels il travaillait de concert depuis quelques années, il n’a pu résister à un virus qui l’a emporté, alors qu’il était déjà affaibli par un cancer, qu’il méprisait d’ailleurs royalement, en bon baroudeur de 86 ans…
Quel drame pour ce trio gagnant du photoreportage qu’il formait avec sa descendance !
Quelle tristesse pour l’équipe de NAM dont il était partie prenante depuis presque 30 ans !
Quelle perte pour son peuple, dont il témoignait de toutes les souffrances, de tous les combats !
Roger s’en est allé dans le ciel, avec sa belle gueule et son regard amusé et pénétrant, rejoindre Charles Aznavour, Henri Verneuil, et toutes les étoiles qu’il a côtoyées. Restent ses images, qui assureront son immortalité, car comme les écrivains et les artistes, les grands photographes continuent à vivre à travers leurs créations.
Il reste aussi Lydia et Norvan, qui avaient déjà repris magnifiquement le flambeau de son vivant, comme Roger lui-même avait poursuivi l’œuvre de son père, photographe au prestigieux studio Harcourt, qui lui a appris le métier. Car chez les Kasparian, on est arménien et photographe de père en fils. Bon sang ne saurait mentir, ni périr.

Ara Toranian

PS : « Les richesses du patrimoine d’Arménie », la dernière exposition des Kasparian, inaugurée le 1er février par Xavier Bertrand, Hasmik Tolmajian et Hovhannes Guevoguian, est visible dans le grand hall du Conseil général de Hauts-de-France jusqu’à la fin du mois.

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L'hommage de Lily Galbraith :

J’ai rencontré Roger à l’Ugab à Paris . Sa caméra en main il était présent pour documenter des pourparlers pour la cause Arménienne où l'avocat  feu maître Vartkes Yeghiayan  devait être présent . 

Sinon , durant notre courte marche avec Raffi Bakian à Paris , Roger a parlé de son amour pour la photographie et ses possibilités de photographier les stars de toutes nationalités comme les fameux  Beatles , Johnny Halliday ,Jacques Brel , Françoise Hardy et Aznavour…et beaucoup d’autres    star des années soixante  the  Sizzling   sixties ……

Paix à son âme , mes condoléances à toute la famille et toute la communauté Arménienne qui a perdu un talent exceptionnel , on pleure tous la perte d’un autre fameux ambassadeur de tous les Arméniens de France et de la diaspora … 

Lily Galbraith

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L'hommage de Kristina Aznavour :

Dans la vie, il a préféré demeurer discret, dans l’ombre, tout comme dans son travail où il restait derrière son appareil photo. Je vais éviter de vous dire à quel point il était un grand photographe, car tous ceux qui connaissent son travail le savent déjà. Cependant, ce qui m’a profondément marqué dès notre première rencontre, ce sont sa bienveillance, sa simplicité et ses yeux tristes, témoins de ses origines arméniennes, qui resteront gravés dans ma mémoire pour toujours. Parfois, nous tenons pour acquis la présence de ceux que nous voyons souvent et nous supposons qu’elles seront toujours là. Malheureusement, ce n’est plus le cas avec le départ de Roger Kasparian. Je sais d’avance qu’il nous manquera à tous. Toutes les personnes désireuses de soutenir la famille Kasparian pendant cette période particulièrement difficile sont invitées à contacter Lydia, la fille de Roger Kasparian, qui poursuit avec beaucoup de dignité le travail de son père.

Kristina Aznavour

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L'hommage de la Fondation Aznavour

Nos cœurs sont empreints de tristesse suite à la perte de Roger Kasparian, le célèbre photographe franco-arménien connu sous le nom de « l'Œil des 60' » pour ses images emblématiques capturant des artistes tels que Charles Aznavour, Édith Piaf, les Beatles, les Rolling Stones, et bien d'autres. Sa relation avec Charles Aznavour était particulièrement spéciale, documentant les triomphes de l'artiste à l'Alhambra et tout au long de sa carrière illustre.

Ces dernières années, Roger Kasparian et sa fille étaient devenus des amis précieux et des supporters de la Fondation Aznavour. Son dernier travail documenté consistait à photographier le concert « Aznavour Classique » de la Fondationn à Cannes , le 4 février. Nos sincères condoléances à la famille Kasparian en cette période difficile.

Après la guerre en Artsakh en 2020, le photographe et sa fille Lydia ont entrepris une visite documentaire, capturant les séquelles du conflit, les décombres, la douleur, ainsi que nos monuments historiques. Ces photographies ont ensuite été exposées lors d'expositions, offrant un témoignage visuel poignant de l'histoire récente du peuple arménien et de son riche héritage culturel. Depuis cette période, Roger Kasparian revenait régulièrement dans son pays d'origine.

Au lieu de fleurs, nous vous prions de considérer des dons en faveur de la fille de Roger Kasparian, Lydia, afin d'apporter un soutien à leur famille en cette période difficile :

Banque : Boursorama

Titulaire du compte : Lydia Kasparian

IBAN: FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

Code bancaire : 40618

Compte : 00040848329

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1ère photo : Roger Kasparian à l'ouverture de son exposition dédiée à Charles Aznavour, septembre 2023

2ème photo : Roger Kasparian au concert Aznavour Classique à Cannes, février 2024

3ème photo : Charles Aznavour, concert à l'Olympia, photo de Roger Kasparian, 1956

4ème photo : Les Kasparian visitant le Centre Aznavour à Erevan, février 2023

Խոր վշտով հայտնում ենք, որ մահացել է ֆրանսահայ հայտնի լուսանկարիչ Ռոժե Կասպարյանը, ում անվանում էին «60-ականների աչք»: Նա իր օբյեկտիվում հավերժացրել է մեծանուն շատ արտիստների ու գործիչների՝ Շառլ Ազնավուր, Էդիթ Պիաֆ, «The Beatles», Բրել, Գենսբուր, Հալիդեյ, «The Rolling Stones» և այլք: Հատկապես առանձնահատուկ էին նրա հարաբերությունները Շառլ Ազնավուրի հետ. լուսանկարիչը վավերագրել է նրա կյանքը՝ «Ալհամբրա» համերգասրահում առաջին հաղթական ելույթից մինչև նրա փառավոր կարիեիայի հարյուրավոր այլ դրվագներ:

Վերջին տարիներին Ռոժե Կասպարյանը և նրա դուստրը դարձել էին «Ազնավուր» հիմնադրամի նվիրյալ ընկերներն ու աջակիցները։ Ռոժեի վերջին համագործակցությունը մեզ հետ օրեր առաջ էր՝ փետրվարի 4-ին, Կաննում հիմնադրամի կողմից կազմակերպված «Aznavour Classique» համերգի շրջանակում: Մեր ցավակցություններն ենք հայտնում Կասպարյանների ընտանիքին այս դժվարին պահին։

2020 թվականի Արցախյան պատերազմից հետո լուսանկարիչը և նրա դուստր Լիդիան այցելեցին Արցախ՝ վավերագրելու պատերազմի ավերածություններն ու մեր պատմական հուշարձանները։ Հետագայում այդ լուսանկարները ցուցադրվեցին աշխարհի տարբեր ցուցասրահներում՝ անբառ վկայելով հայ ժողովրդի պատմության ծանր դրվագների և մշակութային հարուստ ժառանգության մասին: 2020-ից ի վեր Ռոժե Կասպարյանը հաճախ էր վերադառնում Հայաստան։

Լուսանկարչի հիշատակին ուղարկվող ծաղիկների փոխարեն խնդրում ենք նվիրաբերել այդ գումարը նրա դստերը՝ Լիդիային – որպես աջակցություն ընտանիքին այս դժվարին պահին.

Բանկ՝ Boursorama Banque

Հաշվետեր՝ Լիդիա Կասպարյան / Lydia Kasparian

IBAN՝ FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

Բանկային կոդ՝ 40618

Հաշիվ՝ 00040848329

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1-ին լուսանկար – Ռ. Կասպարյանը՝ Շառլ Ազնավուրին նվիրված իր ցուցահանդեսի բացմանը, 2023 թ. սեպտեմբեր

2-րդ լուսանկար – Ռ. Կասպարյանը՝ Կաննում «Aznavour Classique» համերգին, 2024 թ. փետրվար

3-րդ լուսանկար – Շառլ Ազնավուր, համերգ «Օլիմպիա» համերգասրահում, լուսանկարը՝ Ռոժե Կասպարյանի, 1956 թ.

4-րդ լուսանկար – Կասպարյանների վերջին այցը «Ազնավուր» կենտրոն, Երևան, 2023 թ. փետրվար

Our hearts are filled with sorrow as we mourn the loss of Roger Kasparian, the renowned French-Armenian photographer often referred to as the 'Eye of the 60s.' He captured iconic images of artists such as Charles Aznavour, Edith Piaf, the Beatles, the Rolling Stones, and many others. His special bond with Charles Aznavour, documenting the artist's triumphs at Alhambra and throughout his illustrious career, was particularly noteworthy.

In recent years, Roger Kasparian and his daughter forged a meaningful connection with the Aznavour Foundation, becoming cherished friends and supporters. His final documented work was photographing the Foundation's “Aznavour Classique” concert in Cannes on February 4th. Our deepest condolences go out to the Kasparian family during this challenging time.

After the war in Artsakh in 2020, the photographer and his daughter Lydia undertook a documentary tour, capturing the aftermath of the conflict, the rubble, the pain, as well as our historical monuments. These photographs were subsequently displayed in exhibitions, providing a poignant visual testimony to the recent history of the Armenian people and their rich cultural heritage. Since this period, Roger Kasparian has regularly returned to his country of origin.

Instead of flowers, we kindly request donations to be made to Roger Kasparian’s daughter, Lydia, to help support their family in this difficult period.

Bank: Boursorama

Account name: Lydia Kasparian

IBAN: FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

Bank code: 40618

Account number: 00040848329

See translation

 

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L'Union des Armeniens de Cannes et de ses Environs et Les  Armeniens de Cannes et de la Côte d'Azur pleurent la disparition de cet humaniste, généreux, discret et talentueux. Nous gardons dans nos cœurs les précieux moments de grâce partagés en Ville de Cannes. Nous étions ensemble et heureux lors … 

Meri Rostomyan

Nous avons eu à l’honneur de le connaître.

C'est la première page de notre  dernier catalogue 🙏

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Meri Rostomyan

RIP 🙏🙏🙏

Olga Belinszkaja

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L'hommage de Jean Eckian : 

Jean Eckian

Hommage à mon ami Roger Kasparian, photographe de la vie parisienne et des événements de la communauté arménienne.

Triste : repose en paix Cher Roger 🧡

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l'hommage d'Antoine Agoudjian , photographe :

Un Varbed (Maître), nous a quitté. Astvadz hokit loussavoré Roger djan. On distingue un maître non pas à quelques bonnes images ou reportages mais à un corpus.

Antoine Agoudjian

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l'hommage d'Alexie Lorca :

Montreuil sans Roger Kasparian :  triste

si triste, un ami cher dont le souvenir appelle la tendresse. Au revoir à un de ceux qui ont fait de notre ville ce qu’elle est, ce qui fait qu’on l’aime. Toute mon amitié et mes pensées à Pyé Poudré Maccha Kasparian, à ses enfants, à la famille, aux ami.es montreuillois et arméniens.

Et ♥️ au studio Boissiere

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Yan'S club

  · Nous avions eu la grande chance de l'accueillir dans notre club pour découvrir "Archives inédites d'un photographe des sixties" qui compilait ses plus belles photos. Une pensée émue du bureau pour Roger Kasparian qui nous a quitté cette semaine.

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Merci Roger Kasparian, pour ta présence toujours bienveillante, ton humour et ton immense talent de raconter toute une histoire dans un cliché.

Avec tendresse et gratitude,

Arévik Mardirossian

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Jacques Deghirmendjian

Repose en paix Roger au milieu de toutes ces étoiles tu es désormais au palais de nos chimères souvenir souvenir c'était le temps des copains d'abord en Harley Davidson et n'oublie pas je vous ai apporté des bonbons en attendant siffler le train

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Hasmik Arakelyan 

French-Armenian famous photographer Roger Kasparyan has died. He photographed from the Beatles to Aznavour and the Rolling Stones and a number of other megastars of the 60s. It was my greatest honor when I appeared in the lens of the 79-year-old photographer in 2017.

These two photo series are my favorites. You had to see how carefully the camera was holding and with what a great philosophy he took, quoting Charents and Teryan. And I made a reportage about him. It was one of the exceptional cases when the journalist and the interviewer were filming at the same time: me, him, him, me. I will never forget in my life…

Stay in the light, dear Roger Kasparian 🙏

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