L’Arménie occupée par la Russie

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Au dix-huitième siècle, la Transcaucasie est l'objet d'une lutte militairo-politique parmi trois empires : l'empire Turc, l'empire Russe et l'empire Perse.
L'annexion de la Géorgie par le tsar Paul 1er en 1800 inaugure plus d'un siècle de conflit entre la Russie et la Perse d'abord, (1804-1828), puis entre la Russie et l'Empire Ottoman (1806-1921). Les Russes prennent possession de la Géorgie orientale et du Karabagh en 1813 (traité de paix russo-persan de Gulistan).. Les Arméniens ont largement participé à cette lutte : l'archevêque de Tiflis, Nercès les adjure de combattre au côté des Russes. Renseignements et éclaireurs sont fournis effectivement par les Arméniens à l'armée russe qui s'emparent des provinces d'Erevan et de Nakhitchevan en 1827. La Perse cédera ces deux provinces à la Russie par le traité de Turkmantchaï (février 1928). En outre, les Arméniens de Perse sont autorisés à émigrer dans l'empire tsariste. Quarante cinq mille Arméniens de l'Azerbaïdjan persan affluent dans les nouvelles provinces russes de Transcaucasie.
Le Tsar refuse catégoriquement toute idée d'autonomie pour son nouveau territoire qu'il baptisera "Province Arménienne". A cette occasion Nicolas II ajoute à ses titres celui de "Roi d'Arménie". La Paix signée avec la Perse, le Tsar déclare la guerre à l'Empire Ottoman. Vingt mille Russes dont plusieurs détachements arméniens s'emparent d'Erzeroum et ce sont encore 100 000 Arméniens qui émigrent vers la "Province Arménienne" où les Russes leur promettent des terres.

Devant l'attaque russe, le Sultan s'empresse de signer le traité d'Andrinople (1829) qui met fin temporairement aux guerres du Caucase. Pour les Arméniens de l'Empire Ottoman, le gouvernement russe garantit le maintien d'une terre d'asile aux frontières de leurs provinces.
Ce passage d'une partie de l'Arménie orientale sous la domination tsariste est un élément du réveil national arménien. En effet, en dépit de sa rigueur, ce pouvoir apparaît préférable à l'oppression subie dans l'Empire Ottoman et en Perse. Cette paix est une sécurité relative qui stimule le commerce et l'économie, la croissance des villes, le développement des transports en désenclavant de nombreux villages.

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